Yoshimitsu Morita
Registre chronologique ou Something like it …
1950
1953
1956
25 janvier Naissance à Maruyama-cho, Shibuya, Tokyo.
Les parents de Morita tiennent un restaurant ryotei, les
geishas lui sont donc très familières.
Il côtoie les clients et apprend les deux côtés de la nature
humaine dès son enfance.
Sa grand-mère, qui aime le théâtre, l'emmène fréquemment
au théâtre Kabuki et Shinkokugeki. Cette grand-mère aime
aussi les jeux d'argent et l'emmene également au point de
vente PMU de Shibuya Namikibashi. C'est tout
naturellement que Morita deviendra plus tard un "grand
turfiste"...
" Ce n'est pas mon environnement familial qui m'a fait devenir
réalisateur, mais il a pu avoir une grande influence.",
déclare-t’il plus tard.
Des excursions quotidiennes avec la nounou à la station
Shinsen voisine pour regarder les trains.
Entrée à l'école primaire Omukai dans le quartier de Shibuya.
(L'école a été consolidée en 1997 et le site est maintenant le
Théâtre Cocoon dans le grand magasin principal du Tokyu
Department Store).
1957
1960
Il fréquente la Toho School of Performing Arts.
Il joue en tant qu’enfant acteur dans le téléfilm Nagaya no shokun!
(Bonjour les locataires !), comédie mettant en scène le
"Dassen Trio (trio déraillé)".
Il reçoit un choc à la vue de Sanjuro d'Akira Kurosawa et
mémorise pour la première fois le nom d’un réalisateur.
Entrée au collège Shotoo, Shibuya.
Entrée au Lycée Sakuragaoka affilié à l'Université Nihon. Il entre
au club du journal du lycée et est en charge des critiques de films.
La grande envergure du Docteur Jivago l’impressionne et éveille sa
fascination pour le cinéma.
C'est aussi à cette époque qu’il est obsédé par le jazz.
Alors qu’il rejoint le département de télé-radiodiffusion de la
faculté des arts de l'Université Nihon, l'université ferme en raison
des mouvements étudiants et il n’y a plus de cours. Il n’est pas
question non plus de toucher aux équipements de la faculté. Il
commence alors à tourner des films expérimentaux en 8 mm et les
présentent aux projections de films indépendants. Films ,
Perspective,
The Weather Forecast et Live in Chigasaki sont salués par la
critique.
Il fréquente l'école Soichi Oya Mass Communication Juku de
Tokyo.
1962
1963
1966
1968
1972
ー
ー
1972
1978
1976
1978
1980
1981
Diplômé de l'université sans avoir trouvé de travail. Fréquente l'Institut de publicité Kubota. Il continue à tourner
des films en super 8 tout en travaillant à temps partiel dans la salle de cinéma Ginrei Hall à Iidabashi, Tokyo.
Naissent des œuvres, telles que Water Vapor Express (1976), qui gardent encore toute leur fraîcheur après un
demi-siècle.
Marié à Kazuko Misawa, qui deviendra sa partenaire professionnelle et privée tout au long de sa vie.
Présentation de Live in Chigasaki, l’apothéose des films en 8 mm de Morita.
Ce film, qui décrit la vie quotidienne des jeunes de Chigasaki, plage qui commençait à attirer l'attention en tant que
la Mecque du surf, fait non seulement sensation dans le milieu du film indépendant, mais attire également
l'attention de divers milieux. Il sera un catalyseur majeur pour le passage de Morita du 8 mm au 35 mm.
À propos du film, Morita déclare : "Il peut y avoir un film sur le passage à l'âge adulte où les gens ne meurent pas.
Je pense que la jeunesse est quelque chose de plus naturel et ordinaire".
Il créé sa boite "NEWS Corporation" avec Kazuko Misawa.
12 septembre. Sortie de Something like it.
Le réalisateur écrit lui-même le scénario, planifie le projet, réunit les fonds de production, met en place un véritable
bureau (pour ne pas perdre pied dans les négociations avec les acteurs) et arrive à confier la distribution du film à
l’un des plus primés de ce milieu, un début inhabituel pour un nouveau réalisateur.
"Quand j'ai réfléchi à ce que je devais faire en premier, c'était le milieu des divertissements pour adultes et le
rakugo.
Je connaissais ces deux-là mieux que quiconque", déclare plus tard Morita. Il ajoutera : "Je ne voulais pas montrer
les relations humaines selon un schéma fixe, mais d'une certaine manière "something like it". Pour moi, c’est là
(dans cette ambiguïté) que l’on retrouve quelque chose de réel."
Le film connait un énorme succès malgré sa sortie dans une seule salle, et remporte les prix du meilleur film et du
meilleur nouveau réalisateur au festival du film de Yokohama. Quarante ans plus tard, personne n’a encore débuté
avec autant d’impact que Morita à l’époque.
Le texte publicitaire du film "Comme l’être humain est fascinant !" est le ton sous-jacent commun des films de
Morita.
1982
Morita devient le centre de l'attention avec son premier
film, mais le travail suivant est difficile à trouver.
Ce n'est qu'au début de la nouvelle année, en février,
qu'il reçoit enfin une offre.
Le film met en vedette le groupe d’idoles Shibugakitai,
alors numéro un dans la popularité.
21 juillet. Sortie de Boys & Girls.
Le film est tourné en décors naturels sur une durée de 12
jours, en se concentrant sur "le respect des fans qui
viennent voir leurs Idoles".
À peu près au même moment, on lui propose de tourner
un film pour adulte du label Nikkatsu Roman Porno : Top
Stripper. Puis lui vient l'offre pour Jeu de famille. Il
réussit l’exploit d’écrire trois scénarios en un mois.
1er octobre. Sortie de Top Stripper.
Le film se comporte moyennement bien au box-office,
mais les cadres de la société de production (Nikkatsu) lui
font éloge.
En janvier de l'année suivante, il tourne un autre Roman Porno Pink Cut: Love Me Hard, Love Me Deep.
1983
21 janvier. Sortie de Pink Cut: Love Me Hard, Love Me Deep.
Morita se souvient : "J'ai beaucoup de gratitude pour Nikkatsu Roman Porno qui m’a laissé faire des choses
audacieuses et donné l’opportunité à un jeune réalisateur comme moi d’acquérir de l'expérience."
Deux jours plus tard, on tourne Jeu de famille. Durée du tournage : 18 jours.
Morita déclare plus tard : "Le fait d’avoir réalisé précédemment trois films m’a permis de surmonter une grande
partie de mon manque d’expérience en tant qu'assistant réalisateur. Si j'avais tourné ce film juste après Something
Like It, je ne pense pas qu'il aurait été aussi bon qu'il l'a été."
4 juin. Sortie de Jeu de famille.
À tour de rôle, les prix nationaux majeurs lui décernent divers prix et il fera partie de la sélection officielle du
Festival du film de Locarno, en Suisse.
Il sort également à New York et dans d'autres régions des États-Unis.
1er août. On lance le tournage de Deaths in Tokimeki.
Morita dévoile ce qu’il a pensé de l’offre : "J'étais persuadé que je pouvais faire un bon film mais commercialement
difficile, et j’allais donc refuser. Mais quand j'ai appris que l'acteur principal était Kenji Sawada (surnommé Julie),
j’ai réalisé que j’avais devant moi la chance de mettre en scène Julie, le symbole des jeunes de ma génération".
C’est ainsi qu’il accepte.
1984
18 février. Sortie de Deaths in Tokimeki. Comme Morita l’a soupçonné au moment de
l’offre, le film n'a (malheureusement) pas les résultats escomptés au box-office. Mais "Personnellement j’aime
beaucoup ce film. Le tournage à Hakodate, les relations, les dialogues, le travail de la caméra, les couleurs, la
musique, l'atmosphère, tout était très bon", a-t-il déclaré plus tard.
Aujourd'hui, près de 40 ans plus tard, il est parmi les œuvres les plus aimées de Morita, avec un groupe fortement
dévoué de fans.
Immédiatement après la sortie de Deaths in Tokimeki, débute le tournage de Main theme.
Le film est tourné à Okinawa dans des conditions météorologiques tellement mauvaises que l’équipe Morita croit
"avoir épuisé sa malchance avec la météo avec ce film". Mais en dehors des prévisions, tout cela apportera au film
une qualité magique et fantastique. Transformer le négatif en positif, quel qu’il en soit. C’est Morita tout craché.
En avril, Morita publie un drame audio E no nai eiga (film sans images), sous forme de trilogie d'enregistrements en
disques 33 tours : "Iiwa (tout ce que vous voudrez)", "Datte (mais)" et "Sonna (pas ça)".
Un chef-d'œuvre d’un autre type de cinéma créé par le "sens de l'amusement" unique de Morita, pour qui le format
phonographique regorge de ressources et de possibilités de mise en scène, capable de créer des tours de force qui
auraient été difficiles dans un tournage.
14 juillet. Sortie de Main Theme.
Le film devient un blockbuster des vacances d'été cette année-là et Morita, qui endosse aussi dès lors la marque
Kadokawa, franchit une nouvelle étape en tant que réalisateur de film commercial.
Porter un choix sur son prochain film ne se fait pas sans passion…
Un jour, M. Furusawa, de la société de production Sundance Company, lui dit : "J’ai réservé un créneau au Shibuya
Pantheon, au Shinjuku Milano et au Central (la plus grande chaîne de cinémas de l'époque) pour l’automne
prochain. Je voudrai que Yoshimitsu Morita et Yusaku Matsuda (acteur) fassent équipe pour présenter une œuvre
originale". Morita rédige alors l'histoire d'un vendeur d'abris antiatomiques et la présente à M. Furusawa et
Matsuda, mais ces derniers s’y opposent farouchement.
Un jour, la discussion du trio au bureau de la Sundance Company s’échauffe, notamment entre Morita et Matsuda.
Matsuda : Sors ! Je vais te régler ton compte !
Morita : (qui n’est pas de taille avec les poings) Je vais te trouer avec ma fringue !
Furusawa : Eh c'est mon bureau. Allez-vous tuer dehors !
Là, Matsuda s'est mis à rire de l’absurdité, du coup, vraisemblablement tout le monde se serait alors calmé.
1985
"Lorsque j’aurai 60 ans ou 70, je ferai "And Then" de Natsume Soseki (auteur)."Morita chérit son vœu. Mais
Matsuda et le producteur Mitsuru Kurosawa poussent son dos et l’encouragent : "Il y a une raison pour tout et c’est
maintenant ou jamais !". Morita a 35 ans lorsqu'il tourne And Then. Son but est de faire "un film qui ne décevra pas
les personnes ayant lu Soseki", "un film qui donne au spectateur l'impression d'avoir lu le roman de Soseki" et "un
film qui ne voit pas l'ère Meiji comme une ère ancienne mais comme une ère post-moderne".
11 avril. Le tournage de And Then commence.
9 novembre. Sorti de And Then.
Le film est bien accueilli par la critique et un succès au box-office. Il se fait prévaloir au sein des récompenses de
cinéma de la même année.
Septembre. Publication du premier recueil d'essais, Tokyo Kantoku (Tokyo réalisateur).
Novembre Omoide no Morita Yoshimitsu (Remembering Morita) est publié chez Kinema Junposha.
1986
1987
Morita, qui a dépeint les émotions fortes et profondes du Japon classique avec And Then, se met à réaliser
Sorobanzuku, un film comique surréaliste, absurde et au rythme unique.
And Then venait de l’accréditer "jeune maestro" aux yeux du public,
mais Morita au lieu de s’en accommoder, préfère risquer et effacer
sa nouvelle renommée. Une fois de plus, c’est Morita tout craché.
"Je pouvais expérimenter librement diverses choses, tant que je ne
pouvais pas contenir ma joie pendant tout le tournage", déclare-t ’il.
En fait, il a fait parler de lui lorsqu'il s'est déclaré "ryuko kantoku"
sur sa carte du Nouvel An cette année-là (littéralement "mode
réalisateur" : libre de tourner ce qu’il aime_réalisateur de la
mode_ tout en cherchant un compromis avec le goût du
public_réalisateur à la mode).
Mai. And Then est sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs au
Festival de Cannes.
23 août. Sorobanzuku sort.
C’est un succès commercial, mais le public de l'époque était trop
surpris pour le comprendre.
Or, c’est maintenant devenu une œuvre populaire.
Au même moment, dans les mêmes studios, le réalisateur
Kichitaro Negishi tourne Whooh! Exploration Unit, dont Morita a
écrit le scénario.
18 octobre : sortie de Whooh! Exploration Unit.
Avril. Publication de Komatta toki no amida sama (Se tourner vers le bouddha Amida en temps de trouble).
1988
Après avoir fait le grand saut de la littérature pure à la comédie
absurde...
Il passe à Love and Action in Osaka, une histoire sur deux jeunes
hommes à la merci d'une guerre de yakuzas.
"Se borner à la recherche du réalisme empêche la mise en scène de
l’humain". En se basant sur cette théorie, Morita le tokyoïte
construit un monde qui ressemble à un "Osaka du futur proche".
Octobre, sortie de Bakayaro !, Morita s’est occupé du scénario et a
assuré la direction générale. "J'aurais pu réaliser le film moi-même,
mais j'ai voulu lui donner de l’envergure. On entre à une époque où
des gens de milieux divers, comme la télévision, le théâtre et la
publicité, deviennent réalisateurs de film de cinéma."
Ce film omnibus, dans lequel de jeunes cinéastes issus de milieux
différents réalisent un épisode à la fois, est un énorme succès. Il
devient une série.
Et aujourd'hui (2022), il est courant de voir des réalisateurs de
milieux différents. Morita, encore une fois, avait ouvert une nouvelle
voie.
1989
24 Hour Playboy est tourné dans le but de sortir avec Bakayaro ! 2
Un bon film que "je m’étais donné à fond pour faire à la légère un film dont le tournage consistait à être fait à la
légère, avec l'idée d’une face B d'un disque vinyle".
8 juillet Sortie de 24 Hour Playboy.
31 juillet. Le tournage de Kitchen commence.
Le film est basé sur un roman à succès de
Banana Yoshimoto. Morita accepte l’offre.
"J'avais l'intuition que c'était un sujet sur lequel je pouvais
écrire un scénario".
Avec le précédent 24 Hour Playboy, l'ambiance de la
"bulle économique" des années 80 bat son plein.
Or dans Kitchen, Morita anticipe déjà les sensations de l'ère
"post-bulle": la solitude, les difficultés de communication,
les difficultés de vie et le sentiment de stagnation que les
jeunes allaient avoir. Cette manière d’anticiper est
également très typique de Morita.
28 octobre. Sortie de Kitchen.
Réalisation de Hyakunenme no denwa seikatsu (Centième année de vie téléphonique), la série de spots télévisés et
annuels pour NTT (Nippon Telegraph and Telephone Corporation).
Écriture du scénario de la série télévisée Konya dake no oasobi (juste pour cette nuit), série de trois épisodes.
Sortie de Bakayaro ! 3 Henna Yatsura (drôles de types).
8 février. Début du tournage de Happy Wedding.
Morita a eu le calvaire d’écrire un scénario original dans le cadre où le thème du film, les acteurs principaux et
jusqu’au titre avaient été déjà décidés par la société de production. Il déclare plus tard: "Je voulais faire un film
agréable, bien fait, chaleureux et divertissant". Et le film, conforme à son intention, est bien accueilli et se comporte
bien au box-office.
18 mai. Sortie de Happy Wedding.
Mars. Publication de Keiba ! Aisazu ni irarenai (Courses de chevaux! Je ne peux pas m'empêcher de les aimer).
Future Memories : Last Christmas est un projet de développement conjoint avec Fujiko F. Fujio (mangaka), visant
à faire "une histoire qui sort de l’ordinaire et qui porte également un regard rétrospectif sur la réalité".
29 août. Sortie de Future Memories : Last Christmas.
"Dois-je viser le succès au box-office ou faire ce que je pense vouloir faire...
Je n’arrive plus à trouver mes repères."
Morita passera les années suivantes en "longues et douloureuses vacances d'été".
Avant de devenir réalisateur, Morita avait travaillé dans une salle de cinéma et connaissait les malheurs de ces
institutions lorsque leurs films n'avaient pas de succès.
Son conflit interne venait en partie de là. En fait, Morita est le réalisateur qui a travaillé le plus assidûment sur la
campagne publicitaire de ses films.
1990
1991
1992
1993
édaction du scénario de la série télévisée "Omeni kakarete ureshii desuwa" (enchantée de vous voir).
Il écrit une série d'essais sur les hippodromes régionaux du Japon intitulée "Uma ga suki, hito ga suki " (J'aime les
chevaux, j'aime les gens) dans l'hebdomadaire Shincho.
Ils sont regroupés plus tard en un livre sous le titre Morita Yoshimitsu kantoku to iku_ tabi - yu - keiba (Voyage,
onsen, chevaux avec le réalisateur Yoshimitsu Morita) chez Ariadne entertainment).
"J'ai commencé à écrire le scénario de (Haru). Pas sur du papier manuscrit, mais sur un ordinateur pour la
première fois".
"Je me suis mis à l’ordinateur plus tôt que les autres, et je connaissais donc la communication par messagerie
électronique par ordinateur. Je sentais venir une nouvelle époque où nous serions capables de communiquer sur de
longues distances
en utilisant uniquement du texte comme nouvelle forme de communication". C’était trois ans avant le lancement de
Windows 95.
Une époque où la plupart d’entre nous n'avait encore jamais vu un ordinateur.
7 avril. Débute le tournage de (HARU).
Parallèlement à tourner la caméra sur les personnages _ le tournage à proprement parlé _ il fallait filmer les textes
affichés sur l'écran de l'ordinateur, mais aucun des membres de l’équipe de tournage n'en avait l'expérience.
"Nous avons fait des expériences en laboratoire, encore et encore, jusqu'à ce que nous arrivions à un niveau où la
lecture devenait agréable."
L'époque était celle de la pellicule. En utilisant la technique“film recording“, il fallait des mois pour “enregistrer" les
textes sur l’écran.
15 mars. Sortie de (HARU).
Cependant, le film est un échec au box-office, car le courrier électronique sur PC n'est pas encore courant. Mais il
est très bien accueilli dans le milieu, et ce film, le premier après quatre ans d’absence, est même appelé "la
résurrection de Morita" et remporte de nombreux prix.
"À part la réussite commerciale, la réaction a été excellente.
J’ai eu une bonne réaction. C'est un atout pour moi.
Si ce n'était pas pour (HARU), je ne serais peut-être pas là où
je suis aujourd'hui", avoue Morita sept ans plus tard.
Réalisation de publicités télévisées (série annuelle) pour la
JRA (Japan horse Racing Association).
Cependant, la seconde moitié de la série est abandonnée
pour le tournage de Lost Paradise.
10 décembre. Commence le tournage de Lost Paradise.
Morita, sans hésitation a répondu "Oui !" quand on lui a
proposé de tourner en film le roman très populaire publié en
série dans le quotidien économique Nikkei : il y avait vu
"le potentiel de succès d'un film pornographique appréciable
par les femmes."
"Et il vient juste après (HARU).
L'amour platonique suivi de l’amour fou.
Une rotation comparable à celle de And Then et Sorobanzuku."
1994
1995
1996
1997
1998
10 mai. Sortie de Lost Paradise. Comme Morita l'avait prédit, le film est un énorme succès avec l’appui du public
féminin.
La légende veut que la queue des spectateurs qui attendaient pour entrer dans la salle de cinéma Marunouchi Toei
s'étendait au-delà de Ginza 1-chome (environ 200m).
Le film remporte également de nombreux prix cinématographiques, dont le prix du meilleur réalisateur au Japan
Academy Prize. Il est présenté en compétition au Festival international du film de Montréal.
11 mai. Début du tournage de Keiho.
Morita, qui a toujours aimé le suspense, estime que "plan par plan,
l'image elle-même doit être porteuse de suspense". Il développe le
scénario avec Sumio Omori sur la base du scénario original de ce dernier.
Octobre. Production intégrale des cérémonies de la Réunion athlétique
nationale Kanagawa Yume
1er mai. Sortie de Keiho.
Morita décrit le film comme étant "pour moi très satisfaisant, dans le sens
où il a questionné et créé des remous.
" Le film est très bien accueilli par le milieu cinématographique et
remporte plusieurs prix, non seulement attribués à Morita mais aussi aux
membres de l'équipe et à l’actrice principale.
Présenté en sélection officielle en compétition de la Berlinale.
15 juillet. Débute le tournage de The Black House.
"Il y avait eu une affaire similaire au roman original, donc je voulais faire un film d'horreur pop plutôt qu'un film
réaliste."
L’idée de départ est venue avec "l’hypothèse qu’une sensation de peur peut être provoquée par autre chose que ce
qui est noir et obscur, que l’on pourrait frémir à la vue de tournesols jaunes épanouissants ou du ciel bleu".
13 novembre. Sortie en salle de The Black House.
Particulièrement populaire auprès du jeune public. Ces derniers n’hésitent pas à avouer d’"avoir peur de faire des
heures supplémentaires"...
Récemment (2022), le film connaît un regain de popularité.
1999
2002
25 janvier. Début du tournage de Copycat Killer. Fin du tournage le 15 mars.
Miyuki Miyabe, l'auteur du roman original, avait désigné Morita pour réaliser le film.
Les sentiments étaient réciproques. "Les images se multipliaient dans ma tête à mesure que je tournais les pages.
Et je me disais : ça marchera." "J'ai choisi beaucoup de personnes issues d'émissions de variétés parce que je voulais
visualiser l'idée du crime dans un climat de la variété." "La lecture du roman me faisait sentir que la vie d'une
personne ou de mille autres ne se comparent pas."
Pour Morita, "la vie du personnage qui incarne le mal (Peace) ne fait pas exception à cet égard."
"C'est vraiment ce que je ressens quel que soit le nombre fois que je regarde ce film philosophique, et j’ai confiance, qu’un jour, le public en conviendra."
8 juin. Copycat Killer sort dans les salles de cinéma. La fin du film, qui diffère du roman original, suscite la
controverse et devient "le film live action" le plus rentable de l'année au box-office.
2003
Janvier. Documentation (scenario hunting) pour l’écriture du scénario de Umineko (The Seagull).
15 avril. Début du tournage de Like Asura (Asura : démon de combat).
Il s'agit de l'adaptation cinématographique d'un téléfilm de Kuniko Mukoda, de qui Morita est un grand fan depuis
son plus jeune âge.
Le casting comprend les actrices principales des films précédents de "l’équipe Morita".
"Ce film est le sushi du cinéma japonais. Je l'ai réalisé comme si j'étais un chef de sushi de première classe. Plutôt
que d'en faire trop, je voulais faire ressortir le meilleur des ingrédients et utiliser mes compétences à des endroits
qui ne sont pas visibles à l'œil. En outre, si vous regardez les gens comme si vous les regardiez à travers un
microscope, ils apparaissent plus dynamiques que leurs homologues grandeur nature."
"Lorsque la version télévisée a été diffusée en 1979, la découverte qu’il existe "un asura" dans chacun d’entre nous
a été un choc. Aujourd'hui, 25 ans plus tard, je sais que nous sommes tous des "asuras".
Y a-t-il un moyen de vivre avec, un moyen de vivre positivement ? Je voudrais juste que l’on puisse sentir les
réponses en voyant le film."
"Comme l’être humain est fascinant !" Précisément !
24 septembre. Morita joue dans le film d'Isao Yukisada
Un cri d'amour au centre du monde (du roman éponyme)
8 novembre : sortie de Like Asura.
"Je pense que c'est une pièce drôle qui fera aussi bien rire
et pleurer un public jeune."
Comme l’avait-il prévu, le film est populaire auprès du
spectateur féminin.
Le réalisateur, les membres de l'équipe et les interprètes
ont été récompensés.
Sélectionné en compétition au Festival international du
film de Montréal.
Décembre. Morita Yoshimitsu Gumi (l’équipe Morita)
publié chez Kinema Junposha.
14 - 26 février. Tournage d’Umineko.
C’est la partie du tournage en hiver.
14 juin-13 août. Tournage en été.
"La vague de numérisation a rapidement pris de l'ampleur et transformé les modèles de comportement et la
conscience. Mais après tout, l'esprit humain n'est pas constitué de processeurs, de sorte que même à une époque
comme celle-ci, les sentiments, l'amour et la haine existent dans la manière la plus naturelle qu’ils soient...
Je voulais créer une œuvre qui explore des thèmes fondamentaux de l’humain tout en montrant amplement les
saisons et le climat du Japon", déclare Morita.
2004
2005
13 novembre. Sortie d‘Umineko.
25 juillet. Début du tournage de The Mamiya Brothers. Fin du tournage le 6 septembre.
The Mamiya Brothers ne sont pas des frères très proches, ils sont synonymes de deux amis proches. Ce sont des
amis qui partagent les mêmes hobbies et la même atmosphère. Ce sont des amis d'esprit et de pensée, où il n’y pas
de place pour le sexe. Les gens d'aujourd'hui recherchent ce genre de partenaire. Cette identité se trouve dans ce
film. Si l’on ne se trompe pas dessus, le film sera un succès. Je veux que l’on en tienne compte lors de faire sa
publicité ! C’est tout ce que je demande.", a écrit Morita dans une lettre adressée aux personnes concernées.
2006
13 mai. Sortie de The Mamiya Brothers.
Cette œuvre remplie de "petits bonheurs" apporte la
plénitude d’un mode de vie analogue à ceux qui vivent
dans la société en ligne.
En commençant par 13 salles, ce chiffre augmente
rapidement, et le film est devenu un exemple réussi de
passage de "sortie à petite échelle à la mise à disposition
du grand public".
Il est également devenu un film populaire, se classant dans
le "top 10" des locations de vidéos plus d'un an après sa
sortie.
18 septembre. Début du tournage de Sanjuro qui finit le
1er décembre.
"Je suis très fier et honoré de faire ce remake d'un film de
Kurosawa, un réalisateur que je respecte et admire.
Je pense que la source de ce réalisateur mondialement
reconnu est la poursuite et la réalisation de l'amusement et
de l'excitation comme divertissement, en utilisant
pleinement toutes les technologies et les compétences de
mise en scène.
Nous avons respecté et étudié les films de Kurosawa.
Sanjuro est un "drame humain" avec une touche de
modernité. Je veux voir comment les gens d'aujourd'hui
peuvent regarder ce drame humain, qui transcende les
frontières du de sabres et de samouraïs. Je sens que c'est à
la fois un défi et une signification historique."
2007
26 mai. Début du tournage de Southbound qui finit le 18 juillet.
"Je ne me souviens pas m'être assis à table avec ma famille lors des repas et je ne suis jamais allé quelque part avec
mes parents. Si beaucoup de mes films ont pour thème la famille, c'est peut-être parce que j'ai une nostalgie de la
famille", déclare Morita.
Puis “avec le développement de l'Internet, il est devenu plus facile à chacun de trouver le bon terrain et les endroits
où se trouvent les bonnes personnes.
Je pense qu'il est temps pour nous de commencer à réfléchir à notre destination et à l'endroit où nous sommes le plus
à l'aise pour vivre.
Je veux que vous réfléchissiez à votre place. Où est votre place ? C'est la principale raison pour laquelle j'ai fait ce
film", déclare Morita dans une interview.
6 octobre. Sortie de Southbound.
1er décembre. Sortie de Sanjuro.
2009
16 novembre. Début du tournage de It’s on me. Fin du tournage le 22 décembre.
A l'occasion de l'annonce de la production, Morita parle ainsi.
"L'argent est une chose très importante pour les gens... Je pense qu'il est temps de réfléchir au but de l'utilisation de
l'argent dans le monde d'aujourd'hui... J'ai pensé qu'il était nécessaire d'en parler car l'économie a un grand impact
sur la vie des gens et parce que la façon dont nous utilisons l'argent aujourd'hui semble absurde."
"L'argent ne ‘vit’ pas si le cœur n’y est pas. Mais on peut aussi dire que la possession de l'argent est vivifiante pour
le cœur. Pour utiliser l'argent de manière efficace, il faut les utiliser sur des personnes et des entreprises en
lesquelles vous croyez, sinon vous tuez votre âme. La grande crise financière de 2008 "choc Lehman Brothers" s'est
produite parce que les personnes impliquées n'avaient pas d'âme.
La catastrophe s’est produite parce que les gens du monde de la finance ne cherchaient que le profit immédiat et
ont parié leur argent sur des titres pour lesquels ils ne sentaient aucune attraction (parce que le mécanisme était
trop compliqué). S'ils avaient parié avec leur âme, je pense qu’il y aurait eu un moyen de s’en remettre."
31 octobre. Sortie de It’s on me.
3 décembre. Début du tournage de Abacus and Sword. Fin du tournage le 26 janvier.
2010 Pour la première fois, le film a été tourné aux studios Shochiku à Kyoto.
Morita est stupéfait et impressionné par les compétences techniques de Kyoto (artistique, costumes, coiffure,
acteurs, etc.), et le travail d'équipe exceptionnel lui fait comprendre qu'"il aurait dû venir à Kyoto plus tôt". Ainsi,
après ce tournage, il prépare plusieurs projets à tourner à Kyoto. Parlant du film : "Chaque fois que je fais un film,
je veux qu'il soit tourné sous un nouvel angle et qu’il ait un concept différent. J'ai trouvé l'idée du samouraï à
l’abaque vraiment brillante. Alors qu’a priori l'économie a toujours été le fondement de la société à travers toutes
les époques, pourquoi cela n'a-t-elle jamais été dépeinte dans un drame de sabre et de samouraïs auparavant ?
C'était vraiment l’œuf de Colomb.... Le fait qu'il y ait eu des livres de compte à l'époque des samouraïs a été une
surprise, et la tenue détaillée de ces livres de comptes m'ont inspiré pour créer le drame humain d’une famille de
samouraï.
Juillet. Morita joue dans THAT'S THE WAY!!
1er septembre. Début du tournage de Train Brain Express.
Fin de tournage le 19 octobre.
L’équipe Morita organisait toujours une after-party à la fin du tournage.
L'annonce de l'after-party pour ce film était la suivante…
"Le train Brain Express, qui est parti de Kyushu par une journée humide,
a roulé pendant environ 40 jours jusqu'à ce qu'il arrive enfin au bureau du
président de Nozomi Jisho. Nous avons pris de nombreux trains de Kyushu à
Tokyo, sans aucun accident ni blessure. Je suis très reconnaissant à tous les
membres de l'équipe.
Maintenant, je voudrais aussi organiser une petite fête pour vous remercier tous.
Chers membres de l'équipe, acteurs et collaborateurs, je vous prie de me
rejoindre !"
De même, dans le manuel remis à l’équipe de tournage à Kyushu, il a écrit :
"Le personnel de production protégera les murs et les sols de l'installation
du site, mais s'il vous plaît, pour éviter les risques d’endommager ou souiller
quoi que ce soit, ne vous précipitez pas. La sécurité avant tout."
4 décembre. Sortie de Abacus and Sword.
Après la première pré-sortie à Kanazawa qui a fait sensation, Morita lâche cette petite phrase, pour la première et
dernière fois de sa vie :
"Ne suis-je pas un homme heureux ?"
Après sa sortie en salles, il a fait campagne à grand succès à travers le Japon pour faire de son film un blockbuster.
C'était le dernier pèlerinage de Morita, qui était toujours plus que n’importe qui d’autre enthousiaste à battre les
campagnes de publicité.
18 janvier. Rush de Train Brain Express.
22 mars. L'avant-première du film commence.
Pour Morita, ce film s’inscrit dans le même thème que The Mamiya Brother : "De bons amis, qui partagent des
hobbies sans aucun intérêt financier, ne sont-ils pas la chose la plus importante et la plus heureuse à notre époque ?"
Le 5 juillet. Morita commente sur le groupe de hip-hop LIP SRIYME qui a réalisé la chanson thème du film :
"Ce que je trouve merveilleux dans la musique de LIP, c'est que c’est le rythme qui est dérivé des paroles, au lieu que
les paroles soient dictées par le rythme. Par conséquent, il est facile de visualiser l'image du film tout en entrant dans
le rythme. C’était pour la chanson de générique de The Mamiya Brothers que j’avais fait appel à LIP pour la
première fois. Parce que l’humeur amusante et la chaleur indescriptible de la fratrie convenait parfaitement à la
musique de LIP(…) Avec Train Brain Express je voulais dès le début demander à LIP d'être l'auteur de la chanson
thème. L’ambiance de ces deux personnages principaux qui partagent leur amour ferroviaire et réchauffent leur
amitié dans les trains correspondait au sens de fraternité et de camaraderie dans les chansons de LIP SRIYME (…)
Le rythme, la chaleur de la chanson et les paroles qui semblent parler pour les personnages principaux, qu’ils sont
bien ! J’aimerai bien que tous les garçons et les filles écoutent cette chanson et montent dans leur Train Brain
Express quand ils se sentent seuls."
20 décembre. Morita monte seul dans son Train Brain Express.
2010
2011
2008
2012
24 mars. Sortie de Train Brain Express.
2012
Décembre. Publication de Morita Yoshimitsu Matsuri (Morita festival, hommage au réalisateur) chez PIA MOOK
Septembre. Publication de Morita Yoshimitsu zen eiga (tout sur les films de Morita) chez Little more.
Décembre. "Yoshimitsu Morita Complete : Blu-ray box" est sorti.
Le coffret regroupe 27 œuvres sur 10 sociétés de production, il est unique au monde. Il a été réalisé en surmontant
divers obstacles.
2021
Traduction : Yura Tomoshige
Lecture et rectification : Mayu Honda